Au menu du jour : une sacrée fraise servie sur un compotier. Certains préféreront celles de Jean Siméon Chardin présentées dans un panier, et ça peut se comprendre.
LE PREMIER JOUR DU DISCO
LE MASHUP D’ORANGE
Mais où sont donc croqués ces vestiges ? À Angkor Vat ? À Chichén Itzá ? Certainement pas. Un peu partout, des morceaux de colonnes, des bouts de linteaux.
IL SUFFIRA D’UN SINGE
Comme l’affiche d’une pièce au théâtre de l’Atelier, disons la première des Peintres ridicules ou de L’Artiste imaginaire ; dans le rôle du primate-Primatice, peut-être un gibbon, un tamarin, un sapajou ou un capucin moine (copiste).
SUR LES MÊMES LANGUEURS D’ONDES
Voici le beau dormant au bois. Dans un décor d’Arcadie bien malheureuse, garni de feuillages desséchés et de rochers rougis, un adolescent s’étale sur une dalle de pierre au bord de l’eau – méandre de premier plan, source déprimante. L’éphèbe torse nu est plaqué au sol. Plane-t-il encore à la surface des ondes ou a-t-il plongé dans ses pensées ?
L’EMBARRAS DU CHOIX
C’est ce qui s’appelle débarquer à l’improviste. Dans le cadre d’une loggia, un ange traverse le ciel sur son auréole de surfeur et s’apprête à franchir la barre d’un parapet. Le poupon fuse, un lys à la main. Il est vêtu en enfant de chœur : son aube immaculée est doublée d’une mousseline frémissante.
DELACROIX ET LA BANNIÈRE
Le regardeur est foutu, tout le peuple est dans la rue. Sur la barricade, ça révolutionne, ça sent la poudre, la sueur et la peur. Chacun pourra passer en revue cette armée d’amateurs.
BONHEUR, AU TRAVAIL
En pleine campagne, une ligne de bœufs traîne ses charrues. La cordée se meut péniblement, entre les vert bruns du sol et l’immense bleu du ciel. La vue panoramique permet de suivre la procession, lente, puissante. Prière de ne jamais s’arrêter.
UN SACRÉ TÊTE-À-TÊTE
Devant nos yeux, une tête rouleboule sur les marches d’un palais. Contre-plongée tonitruante, la composition verticale s’abat comme une carte à jouer, comme une coupe franche monumentale.
UNE PEINTURE EN NOIR ET BLANC
Une pose proche de la pause, accoudé sur un marbre, décontracté. Il en impose, ne tient pas dans le cadre. À la fois martial et élégant, sa silhouette zigzague comme le David de Donatello.
UN MELON TRAGI-COMIQUE ?
Voilà l’été, moitié fruits et légumes, moitié mec. Une figure scrofuleuse aux bubons tout gorgés de soleil. On lui croquerait le portrait.