Labourage nivernais (1849) Rosa Bonheur En pleine campagne, une ligne de bœufs traîne ses charrues. La cordée se meut péniblement, entre les vert bruns du sol et l’immense bleu du ciel. La vue panoramique permet de suivre la procession, lente, puissante. Prière de ne jamais s’arrêter. Toute la toile progresse vers la droite. Au loin,… Continue reading
BONHEUR, AU TRAVAIL
UN SACRÉ TÊTE-À-TÊTE
Devant nos yeux, une tête rouleboule sur les marches d’un palais. Contre-plongée tonitruante, la composition verticale s’abat comme une carte à jouer, comme une coupe franche monumentale.
UNE PEINTURE EN NOIR ET BLANC
Une pose proche de la pause, accoudé sur un marbre, décontracté. Il en impose, ne tient pas dans le cadre. À la fois martial et élégant, sa silhouette zigzague comme le David de Donatello.
UN MELON TRAGI-COMIQUE ?
Voilà l’été, moitié fruits et légumes, moitié mec. Une figure scrofuleuse aux bubons tout gorgés de soleil. On lui croquerait le portrait.
SALOMON, À TORT ET À RAISON.
L’arbitre dégaine sa paire d’index. Le gauche vers le haut, le droit vers le bas. Il pèse le pour et le contre, tirant les fils d’une balance invisible.
LA MODERNITÉ, À UN TRAIN D’ENFER
Comme un long silence, au bord des voies. Voici deux crinolines complémentaires qui posent en plein air. L’une est plus âgée, bleu foncé, parfaitement indifférente au spectacle de la locomotive.
LE VERBE, UN SANS DOMICILE FIXE
Sur l’agora d’une grande ville, la foule s’est rassemblée autour d’un haut parleur. La star est juchée sur un piédestal, vêtue d’une étoffe carmin brodée d’or. Inoffensive frimousse, apparemment.
L’INSPIRATION À LA SOURCE
Voici un concert, à guichets grands ouverts. Les artistes se produisent en pleine campagne, assis par terre. Un bœuf devant les chèvres, à écouter avec les yeux, comme une méditation bucolique, sans aucune foule hystérique.
VACANCE ROMAINE
Voici les Romains de la décadence, tous rassemblés autour d’un portique antique qui en rappelle d’autres. Certains penseront aux Noces de Cana de Véronèse, d’autres à l’École d’Athènes de Raphaël, mais ces parallèles ne tiennent pas la déroute.
L’ORIGINE DU MONDE, SUR LE DEVANT DE L’OBSCÈNE ?
Le grand culottier n’est pas passé. Aïe. Les charges vont s’accumuler : cadrage viandard, huile porno, tronc misogyne, provocation insensée. Pour sûr, ça bouscule. Des bras ouverts auraient été plus accueillants.