
C’est ce qui s’appelle débarquer à l’improviste. Dans le cadre d’une loggia, un ange traverse le ciel sur son auréole de surfeur et s’apprête à franchir la barre d’un parapet. Le poupon fuse, un lys à la main. Il est vêtu en enfant de chœur : son aube immaculée est doublée d’une mousseline frémissante. Les cordons qui croisent sa tunique s’agitent aussi dans les airs. Son front est orné d’un discret panache et d’une rangée d’œillets blancs.
Avec sa paume droite, il salue délicatement la si pleine de grâce peu rassurée. Face à la trombe angélique, Marie recule, se détourne, se protège de la main gauche. Elle qui lisait tranquillement, agenouillée devant son lutrin, vient de se lever. Dans sa volte-face, elle agrippe une colonne tout en fixant l’intrus d’un air méfiant. On la comprend.
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